Red flags en dermatologie

La formation « Red flags en dermatologie » porte sur les signes cliniques dermatologiques qui doivent alerter les cliniciens sur la possibilité d’une maladie grave.
Elle s’inscrit dans un contexte où les médecins généralistes sont de plus en plus souvent le premier recours pour les maladies dermatologiques, du fait de la diminution du nombre de spécialistes en France. Or les diagnostics dermatologiques sont parfois difficiles et sources de doute pour le non-dermatologue, malgré l’apport croissant des outils de télémédecine et d’intelligence artificielle.

La formation « Red flags en dermatologie » propose de faire appel en priorité à la mémoire visuelle des médecins pour une reconnaissance intuitive globale de patrons lésionnels facilement identifiables. Elle n’aborde pas, ou seulement très peu, la phase d’analyse consciente de la sémiologie cutanée. Le but est que le médecin apprenant conserve dans sa mémoire un catalogue visuel de « signaux danger » qui l’inciteront à prendre en considération des signes cutanéo-muqueux parfois discrets ou trompeurs pour aller plus loin et plus vite dans sa démarche diagnostique, en faisant appel au besoin à ses dermatologues correspondants ou aux services d’urgence.

Outils pédagogique

Deux (2) outils pédagogiques seront mis en œuvre. Le premier consiste en la projection plein écran d’un grand nombre d’images proches ou similaires d’une même affection. Cette méthode est utilisée depuis plusieurs années sous le nom d’« imprégnation visuelle » pour la formation post-universitaire des dermatologues, notamment lors du congrès national des Journées Dermatologiques de Paris.  Le second est l’entraînement à la perception visuelle par des exercices de description commentés lors des sessions présentielles. Il s’apparente aux formations en « visual literacy » proposées depuis plusieurs années par l’Académie Européenne de Dermatologie-Vénérologie (EADV).

Le but de la formation étant d’associer des images reconnaissables à des signaux d’alerte, l’exposé de données théoriques sur les maladies concernées sera réduit au strict minimum. Toutefois, pour s’adapter à la diversité des apprenants en matière de connaissances dermatologiques (selon leur formation initiale, leurs centres d’intérêts, leur patientèle…) et en tirer un profit pédagogique, la formation présentielle permettra de répondre aux questions posées. De même, les exercices de perception visuelle pourront accessoirement servir à conforter les connaissances déjà acquises sur la sémiologie et la pathologie.

3 critères de sélection des maladies concernées

Les maladies concernées ont été choisies à partir des trois critères suivants :

• Gravité potentielle ;
• Fréquence des retards diagnostiques liés au caractère trompeur des manifestations cliniques ;
• Existence de signes cliniques reconnaissables sur des photographies.

La fréquence des affections n’a pas été prise en compte. La pathologie tumorale, et en particulier le diagnostic précoce du mélanome, qui concentre les efforts en télédermatologie et en reconnaissance d’images par intelligence artificielle, ne nous ont pas semblé prioritaires dans cette démarche.

Objectifs de la formation « Red flags »

A l’issue de la formation, les participants seront en capacité de :
•    Identifier les lésions dermatologiques indicatrices de maladies potentiellement graves
•    Éviter le caractère trompeur de certaines manifestations cliniques
•    Reconnaître des signes cliniques à partir de photographies
•    Savoir quand adresser le patient à un spécialiste en dermatologie